9e Concours international de piano d’Orléans 2010

Lauréats 2010 © J-B. Millot

Le 9e Concours international de piano d’Orléans a lieu du 22 février au 2 mars 2010 et a consacré Christophe Falzone, Yejin Gil et Anaël Bonnet comme les 3 finalistes de cette édition.

Le concours s’est prolongé avec un concert de prestige des trois lauréats à Paris, au Théâtre des Bouffes du Nord le lundi 24 janvier 2011. Parmi les œuvres proposées : Bartok, Rachmaninov, Debussy et l’œuvre imposée de Philippe Hurel donnée en création mondiale par les finalistes avec la participation des Percussions de Strasbourg.

Dates :

Du 22 février au 2 mars 2010.

Programme & Règlement :

Tous les informations concernant le déroulé des épreuves et modalités de participations sont disponibles dans le Catalogue et le Règlement du concours.

Membres du Jury :

  • Jacques Lenot – Compositeur, France – Président du Jury
  • Hakon Austbô – Pianiste, Norvège
  • Mijoo Lee – Pianiste, Corée
  • Michael Levinas – Pianiste et compositeur, France
  • Hideki Nagano – Pianiste et ancien lauréat du Concours International avec le Prix Samson-François 1994, Japon
  • Emile Naoumoff – Pianiste et compositeur, Bulgarie
  • Boris Petrushanky – Pianiste, Russie

Palmarès du Concours 2010 :

Retrouvez le palmarès du concours ICI

Commande du Concours :

Titre : Interstices, pour piano solo et trois percussionnistes

Compositeur : Philippe Hurel

Commande du concours international de piano d’Orléans (OCI) et des Percussions de Strasbourg avec le soutien du Conseil Régional du Centre et de la Fondation Francis et Mica Salabert.
Ecrite pour piano solo et trois percussions, Interstices s’apparente à un « mini concerto » dont les percussions assureraient la partie orchestrale. Bien sûr, le piano n’a pas qu’un  rôle de soliste et peut, par endroits, fusionner avec la percussion pour ne créer qu’un seul et unique timbre.
Comme son titre le suggère, la pièce est construite sous forme de grandes sections interrompues par des intervalles de temps durant lesquels apparaissent des éléments très identifiables. Ces éléments, brefs événements rythmiques ou véritables situations musicales, peuvent donner lieu, à leur tour, à un nouveau discours intelligible lui-même interrompu par de nouveaux évènements, et ainsi de suite. Pour exemple, la pièce finit par une « boucle » dont l’élément principal s’était inséré, comme une parenthèse, dans la section précédente elle-même composée d‘un court motif homorythmique qui avait interrompu à plusieurs reprises la section lente de l’œuvre, placée juste avant.
Pour ce qui est du traitement instrumental, j’ai conservé ici une écriture pianistique relativement classique. La pièce ayant été écrite pour un concours international de piano, je souhaitais que les instrumentistes puissent exploiter toutes leurs ressources techniques. C’est le brouillage avec la percussion ainsi que les doublures avec les claviers ou les instruments aux hauteurs relatives qui permettent d’échapper à la perception trop directe et codifiée du piano.
Interstices est une pièce très énergique et rythmique et les moments les plus statiques et poétiques sont aussi perturbés par les interventions de motifs rythmiques très incisifs.
Ici, tout n’est que tension et lorsque, à de rares moments, on pourrait espérer un peu de quiétude, un évènement apparaît qui remet en question le calme que l’on croyait enfin trouver.

Interstices est dédié à Françoise Thinat

Compositeur à l’honneur : Philippe Hurel

Compositeur né en 1955. Après des études au Conservatoire et à l’Université de Toulouse (violon, analyse, écriture, musicologie), puis au Conservatoire de Paris (composition et analyse dans les classes d’Ivo Malec et Betsy Jolas), il participe aux travaux de la Recherche musicale à l’Ircam 1985/86 – 1988/89. Il est pensionnaire de la Villa Medicis à Rome de 1986 à 1988. En 1995, il reçoit le Siemens-Stiftung-Preis  à Münich pour ses Six Miniatures en Trompe-l’œil. Il enseigne à l’Ircam dans le cadre du Cursus d’informatique musicale de 1997 à 2001. Il est en résidence à l’Arsenal de Metz et à la Philharmonie de Lorraine de 2000 à 2002. Il reçoit le Prix Sacem des compositeurs en 2002 et le Prix Sacem de la meilleure création de l’année en 2003 pour Aura. Depuis 1991, il est directeur artistique de l’Ensemble Court-circuit.

Ses œuvres, éditées par Gérard Billaudot et Henry Lemoine, ont été interprétées par de nombreux ensembles et orchestres sous la direction de chefs tels que Pierre Boulez, David Robertson, Jonathan Nott, Esa Pekka Salonen, Reinbert de Leeuw, Bernard Kontarsky, Stefan Asbury, Kent Nagano, Peter Eötvös, Markus Stenz, Ed Spanjaard… et Pierre-André Valade avec lequel il travaille régulièrement.

En 2008/2009, parmi les nombreuses interprétations de ses œuvres, notons la création de sa nouvelle pièce pour orchestre Tour à tour au Festival Ultima d’Oslo par l’orchestre philharmonique d’Oslo sous la direction de Christian Eggen et d’une nouvelle œuvre pour saxophone et percussion par le duo Pulsaxion au Festival Aujourd’hui Musiques de Perpignan. Par ailleurs, l’ensemble américain Ice lui consacrera une monographie en octobre 2008 au Boston Gardner Museum sous la direction de Christian Knapp et Phonus, pour flûte et orchestre, sera interprété par l’orchestre de la Gulbenkian à Lisbonne (Festival Musica Viva) sous la direction de Lorraine Vaillancourt avec Marion Ralincourt à la flûte ainsi qu’avec l’orchestre Les Siècles à Royaumont sous la direction de François-Xavier Roth avec Marion Ralincourt à la flûte. Notons enfin plusieurs interprétations des 4 variations par l’orchestre Poitou-Charentes avec Daniel Ciampolini à la percussion sous la direction de Claude Schnitzler.

Ses prochaines pièces lui ont été commandées par l’Abbaye de Royaumont, le Concours International de piano d’Orleans, le Cirm de Nice, le chœur Les Eléments de Toulouse, l’ensemble 2E2M à Paris, l’ensemble Nikel de Tel Aviv

Galerie :

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